mercredi 9 mars 2016

Raisin et sentiments


4ème de couv' :

En cet été 2015, la canicule engourdit le Périgord, et la récolte s’annonce difficile pour les viticulteurs du bergeracois. Mais, davantage que l’état critique du vignoble, ce sont les récentes directives de l’Union européenne qui mettent en émoi toute la région. L’œnologue Benjamin Cooker est sollicité par la cave coopérative de Monbazillac pour tenter de faire face aux menaces de Bruxelles dont les technocrates prévoient d’interdire la chaptalisation des vins liquoreux.
Accompagné de Virgile Lanssien, son jeune assistant de retour au pays natal, ils vont bientôt être confrontés à un événement dramatique. Miko, le fils adoptif d’une des grandes familles de l’appellation, a été retrouvé égorgé sur une ancienne stèle de sacrifice.
Derrière cette mise en scène macabre, ils vont découvrir domaines convoités, pratiques occultes, soupçons dévastateurs, passions et rancœurs, comptabilités opaques…
Benjamin et Virgile traversent alors, malgré la douceur des liquoreux et des paysages, un terroir meurtri où le raisin est d’autant plus menacé que les sentiments sont frelatés.



Mon avis :

Vous connaissez la série Le sang de la vigne, diffusée sur France 3, incarnée par Pierre Arditi ?
Mais si, Benjamin Lebel, cet oenologue réputé qui parcourt les domaines viticoles les plus prestigieux accompagné de ses assistants, et qui se retrouve toujours mêlé, de près ou de loin, à un meurtre.
Et bien cette série est l'adaptation de romans policiers écrits par Jean-Pierre Alaux et Noël Balen dont voici le tout dernier de la série.
La narration se déroule dans la région où je vis, le bergeracois, donc j'y ai trouvé une consonance particulière.

Benjamin Cooker (parce que dans les romans il est d'origine anglaise, et il s'appelle Cooker) est sollicité par la cave coopérative de Monbazillac afin qu'il joue de son influence auprès des plus hautes sphères de l'Etat pour empêcher la mise en place d'une norme européenne, qui pourrait être désastreuse pour les vins liquoreux. Mais avec son assistant Virgile, ils vont être confrontés une fois de plus à une affaire plus macabre.

Les auteurs se sont bien documentés sur la région, ils alternent lieux et faits réels ( Monbazillac, le cas particulier du château de Bridoire, le restaurant étoilé La Tour des Vents, le golf des Vigiers et bien d'autres...) avec des endroits fictionnels (certains domaines viticoles).
Ils mettent aussi l'accent sur la volonté de la part de l'Union Européenne d'uniformiser certaines pratiques viticoles, au grand désarroi de Benjamin.

J'ai été emballé par cette intrigue et j'ai aimé qu'ils mettent en avant son assistant Virgile qui est originaire de la région, plus précisément de Lamothe-Montravel.
Mais j'ai trouvé que cela se terminait un peu trop vite à mon goût, j'aurai aimé rester un peu plus longtemps en compagnie des personnages.

La force de cette série est qu'elle s'adresse autant aux connaisseurs qu'aux non-initiés.

Bref un bon roman policier qui permet de découvrir d'une autre façon une partie du Périgord Pourpre.


Bonne lecture !!!

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