vendredi 29 août 2014

On ne voyait que le bonheur


4ème de couv' :

" Une vie, et j'étais bien placé pour le savoir, vaut entre trente et quarante mille euros
Une vie ; le col enfin à dix centimètres, le souffle court, la naissance, le sang, les larmes, la joie, la douleur, le premier bain, les premières dents, les premiers pas ; les mots nouveaux, la chute de vélo, l'appareil dentaire, la peur du tétanos, les blagues, les cousins, les vacances, les potes, les filles, les trahisons, le bien qu'on fait, l'envie de changer le monde.
Entre trente et quarante mille euros si vous vous faites écraser.
Vingt, vingt-cinq mille si vous êtes un enfant.
Un peu plus de cent mille si vous êtes dans un avion qui vous écrabouille avec deux cent vingt-sept autres vies.
Combien valurent les nôtres ? "

A force d'estimer, d'indemniser la vie des autres, un assureur va s'intéresser à la valeur de la sienne et nous emmener dans les territoires les plus intimes de notre humanité. Construit en forme de triptyque. On ne voyait que le bonheur se déroule dans le nord de la  France, puis sur la côte ouest du Mexique. Le dernier tableau s'affranchit de la géographie et nous plonge dans le monde dangereux de l'adolescence, qui abrite pourtant les plus grandes promesses.




Mon avis :

Un très beau mélodrame

L'originalité du roman : chaque titre de chapitre porte un numéro, une somme, un chiffre

Il se déroule en 3 parties : 
La 1ère est sur la vie d'Antoine, le personnage principal du roman. Celui-ci apprend que on père est malade, un père dont il ne s'est jamais senti proche. Sa vie va en être bouleversé. Beaucoup de mélancolie, de nostalgie des temps heureux, mais est-ce vraiment du bonheur ?

La 2ème partie se déroule au Mexique : là je ne peux pas trop vous en dire car je dévoilerai l'intrigue présente dans la première partie et je pense que vous m'en voudrez.

La 3ème partie : à ce moment de l'histoire le narrateur change . L'auteur nous transporte dans le monde de l'adolescence. Beaucoup de tristesse et de colère mais aussi beaucoup d'espoirs.


Grégoire Delacourt manie les mots avec virtuosité. Son utilisation de petits chapitres apportent beaucoup de rythme au récit permettant ainsi de ne pas tomber dans le larmoyant. 
C'est un roman très touchant où se mêlent regrets, pardon, mélancolie, déceptions, espoirs. 

Un des romans forts de cette Rentrée Littéraire.


Bonne lecture !!!


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